Dossier

Goûte Mes Mix #8

par Jeff, le 11 octobre 2010

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Tracklist

  1. Hoax – Babel (Original Mix) [Minimal And Melodies Music]
  2. Ghostmode – Sombra (Original Mix) [1,5,9,13 Music]
  3. Samuel L. Session – Inner City Dust (Part 4) [Figure]
  4. Bassfort – Dixtrit (Original Mix) [Freerange Records]
  5. Rainer Weichhold -  Reis (Carlo Lio Remix) [BluFin]
  6. Argy – Dope Track feat.Dj Said (Original Mix) [Ibadan Records]
  7. Martin Buttrich – Back It Up (Original Mix) [Dj Center]
  8. Daniel Stefanik – Tripiando Los Colores (Original Mix) [Mobilee Records]
  9. Jerome Sydenham – Big Yam (Original Mix) [Apotek records]
  10. Joris Voorn – No revolution (12'' Version) [Green]
  11. Daze Maxim – Tomorrow Universe (Original Mix) [Hello Repeat]
  12. Tigerskin – Eternal Strings (Original Mix) [Eintakt]

Impossible de ne pas avoir une admiration sans bornes pour David Alvarado. Tout force le respect chez le producteur Américain : des labels mythiques qu'il a fréquenté (Peacefrog, Ovum, Strictly Rythm,...) à sa vision musicale inaltérable, David Alvarado est de cette race de musicien en voie d'extinction. Ne le cherchez pas dans les lieux hype, il ne supporte pas ça. Non, même après dix-sept ans de carrière, les choix du natif de Los Angeles semblent encore guidés par les rencontres, cœur même de son œuvre. Cette volonté de ne pas être partout (et finalement nul part) et tout le temps, David l'explique de manière claire : « J'ai toujours mis un point d'honneur à travailler avec des gens que je ne me contentais pas de respecter ou d'admirer. J'ai besoin de confiance, de gens avec qui je pourrais envisager un dîner ou une conversation une fois que je serai vieux et usé ». Quand on sait que David a travaillé entre autres avec Matthew Dear et Josh Wink, ça nous donne une idée assez précise de la hauteur du personnage.

Et il reprend : « Il y a tellement de gens qui attendaient de moi plus et plus encore : bosser avec d'autres labels, courir mixer aux quatre coins du monde. En retour, j'ai toujours suivi mon esprit, mon âme et mon essence afin de me réaliser pleinement sans me soucier de ce à quoi ma carrière aurait dû ressembler. En tant qu'artiste, ta vie devrait toujours être une signature que tu laisses, un truc unique. C'est la raison pour laquelle je me lève chaque matin et remercie Dieu de pouvoir accomplir ce pour quoi j'ai été créé. »

Musicalement, David Alvarado a rapidement atteint le statut de légende tech/house, logiquement compris entre les deux genres qu'il a chéri toute sa carrière. Que ce soit en matière de deep-techno abyssale ou de house plantureuse, David a acquis ses galons au mérite et à la sueur de son front. Pas de passe-droit ici, ni d'aventures faciles, simplement le poids des années qui fait de lui un homme inestimable : « Un ami qui jouait du disco m'a autrefois apprit le sens du deejaying, la manière de jouer deux tracks de manière cohérente : concevoir ensemble les intros, les breaks et les outros pour créer de nouveaux paysages. La musique que j'ai choisie ici est une synthèse de ce qu'on peut entendre de moi en soirée : les textures et les changements, les sommets et les vallées. Je voulais imposer une signature qui transcenderait le temps. Si tu écoutes ces sélections des années plus tard, la musique serait forcément différente, mais la signature serait toujours là. »

Le résultat est à la hauteur des espérances : un mix perforant, qui se trimballe entre dub-techno glaciale, house post-moderne et synthèse tech/house. On ne vas pas vous cirer les oreilles plus longtemps, vous aurez maintenant compris qu'on tient là l'un des héros de cette décennie. Et son mix est pour vous.