On l’oublierait presque mais au début des années 2010, deux cataclysmes majeurs ont failli bouleverser nos vies à jamais.
Premier coup de massue lorsqu’en février 2010, les firmes japonaises Technics et Panasonic annoncent la fin de la production de la célèbre platine SL-1200 MK2. Tollé général chez les DJ du monde entier qui voient leur meilleure copine sacrifiée sur l’autel de l’obsolescence.
Second coup de massue en 2014. C’est cette fois la petite PME suédoise Ikea qui annonce l’arrêt de la production de son étagère Expedit qui depuis des années hébergeait la collection de pas mal d’amateurs de vinyle. Le monde est soufflé, notre civilisation vacille.
Plus de platine, plus d’étagère, c’est la fin d’une époque. Plutôt crever que de passer au laptop. Heureusement, le DJ a de la ressource et c’est à coup de pétitions et de hashtags que la Résistance s’organise et réussit à faire plier les deux géants industriels.
Très vite, sous la pression, Ikea propose la même étagère à deux ou trois détails près et sous un autre nom, Kallax. On entrevoit à nouveau la lumière.
Quant à la célèbre platine, elle revient pour notre plus grand bonheur et par la grande porte dans sa belle robe grise en ce début janvier où sous les yeux du gratin mondial de l’innovation, elle retrouve une seconde jeunesse. Présentée au Consumer Electronics Show (aka CES) de Las Vegas, elle est de retour, plus attirante que jamais avec son nouveau moteur à double rotor géré par microprocesseur et encodeur, son plateau en laiton et aluminium et ses formes généreuses. Au fond, peu importe comment, l’essentiel c’est qu’elle revienne et qu’elle ressemble toujours à sa grande sœur. Elle ne s’appellera plus MK2, elle portera désormais le doux nom de « Grand Class » SL-1200G.
Elle devrait normalement pouvoir garnir le pied du sapin fin 2016 pour ce qui concerne la platine de série. Pour les plus impatients, la SL-1200 GAE encore plus belle et surtout limitée à 1200 exemplaires devrait sortir cet été pour célébrer le 50ème anniversaire de la marque Technics. Les informations concernant le prix de la belle n’ont pas encore filtré mais un nombre à 4 chiffres ne sera sans doute pas à exclure. C’est le moment d’appeler Cetelem.