Hamza, c'est le rookie que tu vas détester adorer (ou l'inverse)

par Aurélien, le 13 janvier 2016

Hamza, tu ne le connais probablement pas encore. Pourtant, on sait déjà que tu ne vas pas tarder à détester l'adorer (ou l'inverse): le gars de Laeken commence à se faire un nom dans le rap jeu, et à toucher un public de plus en plus large. Pas grand chose de surprenant en fait, surtout lorsqu'on voit a quel point le bonhomme est un pur produit de son époque.

En permanence au charbon, Hamza cultive une science du refrain permanent à la Young Thug, et applique une formule qui se contente de peu d'artifices pour faire décoller l'ensemble. Bon, c'est sûr, son H-24 l'an dernier n'était pas parfait, un rien trop respectueux des tendances en vigueur outre-Atlantique. Mais heureusement, ça ne manquait pas de gros tubes, comme l'incroyable "Mula" et son refrain qui n'aurait pas dénoté sur une tape de Future ou un album de Rae Sremmurd.

"Mula", c'est typiquement le genre de morceau qui fonctionne sur tout le monde lorsque ça se passe dans la langue de Shakespeare. Mais vu qu'ici les histoires se racontent dans celle de Molière, autant être clairs: ta meuf et ton ancien prof de français risquent de saigner abondamment des oreilles lorsque celles-ci vont se heurter à la voix claire du MC qui scande "j'ai ma bite dans la che-bou d'une asiat' / et les remerciements seront faciales". On t'avait prévenu.

En tout cas, il y a de fortes chances que le rookie continue sur sa lancée spectaculaire et qu'il confirme toutes les promesses exhibées sur ses précédents projets. S'obligeant à occuper l'espace médiatique comme tout bon nouvel élément souhaitant s'imposer dans la durée, celui qui a fait le bonheur d'Alkpote et Butter Bullets le temps d'un refrain dont on se voit déjà parler à nos petits-enfants a récemment annoncé la sortie prochaine de son troisième projet, Zombie Life, pour ce début 2016.

Et comme toute bonne annonce qui se respecte, c'est "Hola Que Pasa" qui s'occupe de faire le taf. Sobrement, sans bousculades, toujours avec ce côté un peu scolaire. Mais avec le respect d'une formule qui est une fois de plus exécutée avec brio, le tout sur une prod grondante façon 808 Mafia. Un titre qui n'oublie pas de faire l'apologie du sexe oral - on vous laisse la surprise, mais il est ici question de viande bovine - et qui nous laisse beaucoup, beaucoup d'envies d'encore.