Dossier

Goûte Mes Mix #57: Walrus

par Simon, le 2 mai 2016

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Tracklist :

Walrus n'a pas souhaité dévoiler le tracklisting de son mix.

Difficile de ne pas tomber rapidement sur le nom de Walrus au moment de faire le tour de la scène électronique bruxelloise. Dans tous les bons coups avec son collectif, groupe et label bepotel (au sein duquel officie également un certain Sagat), présents aux soirées de qualité aux quatre coins de la Belgique et de bon conseil au comptoir de l’excellent Doctor Vinyl, Michiel fait aujourd’hui partie des gens qui comptent au sein d’un Bruxelles qui bouge. Ou du moins qui tente malgré tout de continuer bouger dans la mesure du possible : « il y a un sentiment particulier à évoluer dans la scène bruxelloise. Pas mal de gens sont impliqués et motivés, mais il reste un gros manque au niveau des politiques en place, le soutien n’est pas suffisant. On manque d’endroits pour faire la fête et quand quelque chose apparait, tout finit rapidement par tourner autour de l’argent. L’esprit des free parties et des raves illégales a fini par s’évaporer, c’est dommage parce qu’on en garde des super souvenirs. Le sentiment à Bruxelles peut se résumer à 'on voit demain', ça ne colle pas des masses à mon ambition donc je pense qu’un jour je partirai. »

Le constat est sombre, ce qui n’empêche pas Walrus de cartonner dans des clubs comme le Fuse, comme en témoigne cette magnifique sélection enregistrée au légendaire club bruxellois lors de son passage à la Beyond de mars dernier. Une sélection à l’image du mec : classe, alternative et groovesque. Pas de tour de passe-passe ni de musiques d’autoroute au programme, mais du beat de qualité, joué avec patience, hauteur et minutie: des trucs vieux et des trucs jeunes au milieu d'une sélection qui ne dévoile jamais son tracklisting.

Tout ceci ne devrait pas nous faire oublier l’actualité de bepotel, qui vient tout juste de sortir le deuxième volet de sa trilogie Startup. L'EP se compose de trois titres, « un expérimental, un minimal et un housey. » L’occasion de s’en reprendre une louche et de se dire qu’avec des gars de la trempe de Walrus, Bruxelles continue de lutter activement (et avec des armes pas si émoussées qu’on veut bien le dire) pour mériter sa place parmi les capitales qui comptent dans le milieu de la nuit. Le reste n’est que mauvaise littérature.