Le papa de l'Amen Break récompensé grâce au crowdfunding

par Jeff, le 11 novembre 2015

En février 2015, on vous parlait de la campagne de crowdfunding lancée par un Anglais et dont le but était de récompenser G.C. Coleman, batteur du groupe The Winstons et créateur de facto du mythique Amen Break. Pour rappel, l’Amen Break, ce sont ces 5 petites secondes qui ont changé beaucoup de choses dans la musique. C'est aussi (et surtout) l’un des samples les plus utilisés à ce jour. On peut avancer sans trop se planter que la jungle et la drum’n’bass n’auraient jamais existé sans lui et que le hip-hop n'aurait pas la même tronche si les plus grands producteurs n'avaient pas pu l'utiliser.

Comme on vous l’expliquait dans la news en question, ce sont des raisons essentiellement juridiques qui ont empêché les Winstons d’encaisser des royalties, alors que leur contribution à l'histoire de la musique aura certainement été plus essentielle que celle de Stéphanie de Monaco ou Patrick Hernandez – pour prendre deux exemples d’artistes qui perçoivent encore à ce jour des dizaines de milliers d’euros chaque année en droits d’auteur. Sale histoire, très sale histoire.

Le batteur G.C. Coleman ayant passé l’arme à gauche en 2006, les fonds levés par la campagne de financement participatif ont été intégralement reversés à Richard L. Spencer, chanteur de The Winstons et détenteur des droits portant sur le fameux "Amen Brother" - et donc sur l’Amen Break. Au total, ce sont 24.000 £ (soit 36.000 EUR) qui ont été récoltés et versés au musicien américain.

Très clairement, cette somme représente une miette par rapport aux paquets de fric générés par ce sample, mais c’est toujours ça que les Allemands n’auront pas. Et vu la publicité assez importante dont a bénéficié la campagne, on peut s'étonner de n'avoir vu aucun des artistes qui se sont enrichis grâce à l'Amen Break y aller de leur contribution, aussi modeste soit-elle. Y'en a qui ont la mémoire courte et le portefeuille cadenassé...

Cliquez ICI pour regarder le message de remerciement posté par Richard L. Spencer sur Facebook. Et on termine avec trois morceaux ayant utilisé l'Amen Break: