La Boiler Room aligne son Triangle d'Or

par Simon, le 7 décembre 2012

On le dit et on le répète, mais la Boiler Room ne cesse de mettre la triple couche andalouse en matière de sélections mixées, et ce depuis pas mal de temps maintenant. On ne va pas vous faire le listing complet des tous derniers podcasts (pour cela, le mieux est encore d’aller gratter du côté de leur Soundcloud, vous y retrouverez des gars comme Henrik Schwarz, Agoria, Kerri Chandler, Dj Deep, Toro Y Moi ou Jackmaster en b2b avec Loefah), mais on s’attardera juste sur une soirée plus que récentes hébergées par le site : Surgeon, Regis et Karenn en enfilade. Autant dire un énorme carton pour tout ceux qui aime leur techno industrielle, vicieuse et mutante.

Surgeon aligne d’entrée une grande sélection hybride comme lui seul sait le faire : la noise de Whitehouse, des classiques early-techno et acid-house d’Aphex Twin, le dubstep chan-mé de Vex’d, la blinde de Blawan et des classiques de sa discographie perso. Une techno qui percute et qui se présente comme une des plus grandes sélections du genre cette année (avec celle de Rroose pour electronique.it). Badass as fuck, vraiment.

Suit le parrain, Regis, le mec qui incarne le mieux ce renouveau de l’esthétique techno/indus/drone. Sauf que ça fait vingt ans que le fondateur de Sandwell District – label-phare de la scène – imprime sa techno industrielle dans les têtes jusqu’à l’évanouissement. Sérieux, à ce stade c’est vraiment trop.

Enfin on termine par Karenn, projet collaboratif de Pariah et Blawan. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces deux enfants du post-dubstep assument pleinement leur amour pour la techno qui file droit. On pourrait gloser des heures sur ce dernier set, tout ce qu’on sait c’est que cette heure d’électronique 100% analogique en tient une belle. On tient enfin le set référence de ce binôme dont on attendait l’envol définitif. On vous laisse également avec le live, histoire d'apprécier la performance sur hardware.

On clôturera par dire que ce triptyque de podcasts est assez phénoménal de cohérence, qu’il imprime une ambiance qu’on voudrait croiser bien plus souvent dans les soirées du coin. La suite est claire : tu télécharges et tu fous les watts partout où tu passes.