Concert

Pukkelpop 2010

Kiewit, le 19 août 2010
par Jeff, le 6 septembre 2010

Ash

Samedi matin, 13h. Dernier jour du Pukkelpop, les festivaliers ont 48h de son et de bière dans les dents. Qui dit heure aussi matinale dit gros bide, et seuls trois pelés et deux tondus se pressent devant la grande scène pour assister au concert de Ash, un groupe ayant 15 ans de carrière, 8 albums au compteur, et qui se fait extrêmement rare en dehors de son Irlande natale. Oui, les voies de la programmation de cette année sont décidément impénétrables. Dans de telles conditions, on s’étonne presque d’assister à un des meilleurs concerts du festival. Comme les Manic Street Preachers il y a deux ans, les Irlandais prennent un malin plaisir à rappeler à tout le monde qu’ils sont capables d’enfiler les tubes comme des perles, la preuve par « A Life Less Ordinary », « Shining Light » ou l’excellent « Return Of The White Rabbit » issu du récent projet A-Z (un single toutes les deux semaines mis en ligne). Bien sûr, cela ne suffira pas à rameuter le public en nombre, à l’exception du fan club britannique toujours de sortie et toujours imbibé de bière, mais un dernier « Burn Baby Burn » d’anthologie achève de nous convaincre qu’on a bien fait de se lever tôt pour une fois. Du coup, trop contents d’avoir revu le groupe après toutes ces années, on ira pendre le programmateur par ses tripes une prochaine fois…

Popop

Two Door Cinema Club

Quand on voit le monde qui s'est entassé ce samedi dans le petit Club alors que d'autres peinaient à faire salle pleine à la même heure dans des tentes autrement plus volumineuses, on se demande un peu ce que foutent là les Irlandais du nord de Two Door Cinema Club. Car tout roule pour eux en cette année 2010: leur explosif Tourist History tient admirablement la route avec son armada de singles potentiels et le quatuor a notamment pu enfoncer le clou lors d'innombrables dates – dont une belle série en compagnie des golden boys versaillais de Phoenix. Lorsque les quatre lascars montent sur scène, inutile de vous dire que l'ambiance est absolument électrique et qu'un « Cigarettes In The Theatre » de derrière les fagots suffit à mettre le feu aux poudres et faire subitement monter la température de quelques degrés.

Ces derniers mois, le groupe a empilé les dates avec une motivation effarante et cela paie: même si son répertoire reste forcément très limité, il est parvenu au fil des mois à transformer tous les morceaux de son premier album en des hymnes imparables qui se dansent, se gueulent et se terminent invariablement par une ovation en bonne et due forme. Il y a bien des morceaux comme « Undercover Martyn », « Something Good Can Work » ou « I Can Talk » pour doper l'applaudimètre, mais leur succès n'est clairement dû qu'à une exposition médiatique plus forte de ces bombinettes. Car ce concert l'a prouvé: dans la catégorie pop/rock, on voit mal qui pourrait faire mieux que le Tourist History de Two Door Cinema Club. Le groupe sera à nouveau de passage par chez nous à l'automne et croyez-nous, vous en aurez pour votre argent.

Jeff