My Brightest Diamond en VF

par David C., le 1 janvier 1970

Le français s'exportant mal, on comprend "aisément" cette décision purement mercantile diligentée par les majors de traduire un tube hexagonal dans une langue plus ou moins exotique. L'auditeur francophone sevré de playlists RTL goûtera alors un certain plaisir, mélange doux-amer d'étonnement et de sadisme, en savourant l'artiste s'escrimant à baragouiner une langue dont on sent bien qu'il ne maîtrise pas bien les déclinaisons. Allez, juste pour le plaisir, cliquez ici, ou ici, ou ici, ou ici, ou ici, ou... On ne parlera même pas de l'interminable liste de tubes étrangers adaptés dans la langue de Molière.

Si la traduction du français vers une langue X s'entend très bien, l'inverse semble moins évident : l'argument commercial est en effet plus spécieux, le marché hexagonal se contentant parfaitement de l'anglais, quand il ne le préfère pas. Vous remarquerez d'ailleurs que le facteur "texte" est souvent une valeur secondaire dans la presse. Aussi, la question du "french edit" d'une chanson se pose-t-elle : francophilie du chanteur, francophilie du chanteur (vilain le prompteur!), ou snobisme culturel issu d'une mythique chanson française "à texte" ou, plus récemment, d'une "french touch".

On ne sait à quelle catégorie appartient My Brightest Diamond, mais la comparaison entre les deux versions est intéressante, tant sur la gestion d'une prosodie plus groovy - mais plus douteuse - dans la VF, que sur l'arrangement plus réussi sur la VO à notre humble avis. La VF est en exclu sur l'excellent site de la Blogothèque et la VO c'est dessous.