The Subs vs. Party Harders : Dope or Daube?

par Jeff, le 21 juin 2010

Il est le Pape de la Dope. Il vient de Wallifornie, le sale sud de la Belgique, wawawa. C'est la drogue qui vous parle, les enfants, venez. Vole 20 euros à ta maman et tu les dépenses au dealer. Va travailler chez Mc Donalds ou chez Ikea, le dimanche, pour acheter de la drogue.

vote for the Subs x Party Harders - The Pope of Dope from Party Harders on Vimeo.

Ces conneries là, actuellement, soulèvent un enthousiasme certain. Suffit de voir le carton du single à l'Ultratop Dance et la réception amusée des Français l'ayant déjà entendu et sans doute eux aussi prêts à en faire un tube culte de l'ordre de "Positif" de l'autre Oizo («Vous êtes des animaux, arrêtez de vous reproduire»). «Sacrés déconneurs que ces Belges» et aussi sacrée confirmation que des Flamands (Subs, de Gand) peuvent encore s'entendre avec des Wallons (Party Harders, de Liège), même si ce n'est que sur un dancefloor avec de la dope plein le pif. On ajoutera pour la forme et l'étalage de confiture cultureuse que dans ce beau non-pays qu'est la Belgique, le "Pope Of Dope" est également le dernier avatar d'une longue tradition de couillonnades où le disco en brusseleir des années 70 vantant la picole avoisine la new-beat eighties et ses centaines d'invitations à gober de l'aciiiid.

Maintenant, il n'est pas non plus interdit de se désoler que les Subs se laissent aller à la franche pignolade plutôt que de continuer à affiner leur art de réussir de très bons singles à base de références pourtant complètement pourries. Il est également permis d'en avoir un poil ras la casquette, fut-elle de trucker, des Party Harders et de leurs copains internationaux pour qui la musique électronique de danse se limite souvent à une base de beat bourrin recouverte d'une nappe de coincoins de raves de 3ème zone. Marre également de cette culture «Vice Magazine» pour qui la défonce est le sommet du cool (juste après la paire de sneakers à 300 euros) et passer en soirée la musique la plus ringarde qui soit l'affirmation d'un esprit décomplexé des notions de bon et mauvais goût.

Qu'on le veuille ou non, tout cela forme aujourd'hui une contre-culture. Or, quand la contre-culture la plus prégnante de l'époque n'évoque qu'irresponsabilité morale, consumérisme couillon et fierté de ne pas connaître grand-chose... C'est bien le moment où jamais de prendre la pillule rouge et rejoindre Zion. Nan?

http://www.myspace.com/partyharders
http://www.myspace.com/thesubstrax