Pour sa 303ème sortie, Planet Mu se paie Aaron Funk

par Simon, le 13 avril 2012

Tout le monde connait Venetian Snares, son breakcore d’aliéné, sa discographie qui tourne en rond et sa pléthore de disques qui se ressemble tous depuis cinq ans. On avait tenté tant bien que mal d’attirer votre attention sur l’autre pseudonyme du Canadien, autrement plus calme cette fois : Last Step. Auteur d’un disque plutôt réussi – 1961 – il y a deux ans, Aaron Funk avait trouvé avec ce nouvel alias une savoureuse manière de revenir à des fondamentaux acid et analogiques. Un festival de boîtes à rythmes, d’électro-funk et d’acid house pour un rendu plutôt séduisant.  

En face, il y a l’histoire de son label, le géant Planet Mu, qui fête sa symbolique 303ème sortie. Un symbole pour un label marqué depuis ses débuts par la TB-303 et les aventures acid. Et si les fans seront sûrement déçus de ne pas pouvoir se payer un nouvel album de son fondateur, le tout-puissant µ-Ziq, il faudra être très attentifs à cette nouvelle production étiquetée acid.

Prenant le contre-pied de ses habituelles décharges électroniques, Last Step propose avec Sleep une balade au pays de Morphée. Entièrement composé dans des moments de somnolence, Sleep raconte la vie d’un producteur au sommeil pourtant difficile : "Sleep are tunes I recorded while falling asleep. These tracks are really different for me, really mellow and dreamy, that nice comfortable feeling when you're falling asleep. Feels pointless to describe it, that feeling, there really shouldn't be words for that state, so I describe the process a little instead. For awhile, when I was really tired and ready to go to bed instead of going to sleep I would make a tune. Get some stuff going on my sequencers, drum machines, patch up my modular and just jam it. Would fall asleep alot listening to the sequences, few seconds of sleep or a few minutes, wake up in it. This is what I sound like in my sleep."

Vu qu’on est chanceux, on a déjà eu droit à notre copie de ce disque qui sortira le 7 mai, et on peut vous annoncer que les trente-cinq minutes de ce disque sont pas mal alléchantes - les extraits disponibles sur le site devraient vous convaincre. Les fans de la série Analord d’AFX et de la discographie de Luke Vibert risqueront de trouver pas mal de choses à redire sur ce Sleep ludique et extrêmement respectueux des vieux codes acid-house analogique. Inutile de vous dire que tout ça finira en chronique, et ne vous éloignez-pas trop loin, sait-on jamais que l’envie nous prenne de vous caler un Goûte Mes Mix exclusif de l’artiste. A bon entendeur…