Danny L Harle offrira son premier album à Mad Decent

par Jeff, le 18 janvier 2021

De Charli XCX à Carly Rae Jepsen en passant Caroline Polachek, Rina Sawayama ou Hannah Diamond, on peut dire que Danny L Harle aime être au service de ces dames, et bien souvent les plus talentueuses et originales d'entre elles. Mais le moment était venu pour l'une des têtes de gondoles de l'hyperpop (et de la nébuleuse PC Music) d'enfin passer par la case album après de nombreux singles et EP. Et assez bizarrement, ce n'est pas sur PC Music que sortira Harlecore le 26/02, mais bien sur Mad Decent, le label de ce bon vieux Diplo, comme d'habitude capable du meilleur comme du pire, et jamais le dernier quand il s'agit de donner dans le festif. Et pour le coup, il va être servi Wesley Pentz.

Il n'y a qu'à regarder la dégaine délirante de la pochette (ci-contre) pour comprendre que Danny L Harle n'est pas venu pour nous briser les gonades mais bien pour nous livrer sa version toute personnelle et maximaliste du concept de la fête. Et à premier vue, le contenu s'annonce aussi fendard que le contenant. On savait Danny L Harle amateur de pseudonymes, et il s'en donne à coeur joie sur ce nouveau disque présenté comme "an album and immersive interactive club experience where the rave never ends". Celui-ci sera l'occasion pour l'Anglais de se frotter à différents sous-genres de la musique club (euphoric hardcore, makina, gabber et ambient), et pour chacun d'entre eux, il incarnera un nouveau personnage (DJ Danny, DJ Mayhem, DJ Ocean et MC Boing).

Et pour vraiment mettre ce projet passionnant (sur papier du moins) sur de bons rails, Danny L Harle a eu la bonne idée de balancer en éclaireur deux titres : d'abord ce "Boing Beat" qui porte bien son nom et qui nécessitera que vous déposiez bien vos préjugés et votre premier degré au porte-manteau histoire d'encaisser le choc que va représenter "On A  Mountain", tranche de bravour sous l'alias DJ Danny, où trance, EDM, gabber, electro-pop et drum'n'bass parviennent à cohabiter sur un titre qui jamais ne sombre dans l'effet de manche à deux balles ou la démesure inutile. Pourtant, ce n'était pas gagné, et c'est ce qui rend probablement "On A Mountain" aussi dingue.