Craig Nicholls, infatigable gamin de merde

par Jeff, le 18 octobre 2012

Au début des années 2000, alors que le revival rock battait son plein et que la presse ne parlait plus que des White Stripes et des Strokes, on promettait également un bel avenir à ces branleurs arrogants de The Vines, plutôt efficaces dans une veine post-grunge. Le groupe australien de Craig Nicholls pouvait baser sa notoriété sur deux albums solides, Highly Evolved et Winning Days, qui s'écoute encore avec beaucoup de plaisir aujourd'hui.

Le problème, c’est que Craig Nicholls souffre de la maladie d’Asperger. Et comme nous l’apprend Wikipédia, cette affliction se caractérise par des difficultés significatives d'interactions sociales, associées à des intérêts restreints et des comportements répétés. Forcément, être dans un groupe mondialement connu en étant un handicapé social, ça n’aide pas. D’où une carrière qui n’a jamais résisté aux sautes d’humeur d’un leader qui n’a jamais retrouvé le niveau affiché sur ses deux premières réalisations. Et des albums passés complètement inaperçus.

Et voilà qu’en 2012 Craig Nicholls refait parler de lui, mais pas vraiment pour les bonnes raisons : il y a deux jours, l’Australien a été arrêté après avoir foutu quelques mandales à sa môman et résisté férocement à son arrestation. En même temps, venant d’un mec qui aurait par le passé menacé sa génitrice avec deux couteaux de cuisine, on ne s’étonne pas vraiment. Et on se dit que s’occuper d’un homme de 35 ans qui semble en avoir 15 dans sa tête, ça ne doit pas être une sinécure.

Le sort du songwriter australien devrait être décidé le 13 novembre. Dans l’intervalle, on se repasse le génial clip de « Ride », réalisée par un certain Michel Gondry.