Cook Strummer : la Belgique qui (va) gagne(r)

par Simon, le 15 septembre 2015

Il aurait été bien audacieux à l’époque de deviner le parcours qu’allait suivre Maxime Donnetrencontré il y a maintenant sept ans à l’Abbaye de Leffe – où nos parents nous avaient envoyé durant le mois d’août pour qu’on se décide enfin à étudier pour nos examens à l’Université.

A l’époque membre d’un groupe de rock familial sobrement appelé The Donnet’s, Maxime ne fera que peu usage de son diplôme, du moins pas en Belgique. Rapidement exilé à Berlin, Maxime vit sa colocation entre un gars dont le métier est de tester des jeux vidéo et le matériel musical qu’il a ramené de Belgique. Des guitares, bien entendu, mais aussi des boîtes à rythmes et des pédales de distorsion qui rempliront sa chambre et lui permettront de devenir le Cook Strummer qu'on connait.

Le temps passe (avec un premier EP à la clé) et, finalement, nous amène au présent « Fallen », à une époque où on commence à croire les rumeurs qui l’enverraient sur Monkeytown ou Warp. Parce que Cook Strummer c’est la force de l’indé électronique berlinois, c’est James Blake en moins pute, c’est Moderat habillé en Ian Curtis, c’est Tri Angle qui reprend Nick Drake. C’est une imagerie puissante (qui se dévoile vraiment sur son site internet), mystique et parfois tristounette, qui redonne du grain à moudre via une écriture simple et sobre.

C’est surtout un garçon sur lequel on fonde tous nos espoirs, qui devrait revenir assez rapidement dans nos pages pour une sélection mixée, et dont l’album à venir est probablement l’une des choses qu’on est les plus curieux d’entendre.  Plus de suçage de teub intempestif : c’est notre « découverte » du jour.