Encore relativement méconnu en francophonie (mais regardez ses scores sur les plateformes de streaming et imaginez la place qu'il occupe dans le paysage hispanophone), C. Tangana est devenu un monstre de la pop actuelle.
En seulement quelques années, le rappeur madrilène est parvenu à tisser un univers artistique d'une créativité admirable, sublimant les multiples héritages de l'imagerie fourre-tout qu'incarnent les musiques ibériques et latines dans l'imaginaire du Terrien moyen.
Avec son troisième album El Madrileño, sorti en début d'année, le jeune trentenaire marche sur les traces de son ex Rosalia, s'appuyant sur son background flamenco pour synthétiser et revisiter avec brio de nombreuses influences sud-américaines : salsa et rumba cubaines, reggaeton portoricain, bossa nova brésilienne, rock argentin... Le tout mijote dans la grande marmite rap/r'n'b des standards actuels, mais toujours avec goût.
C'est probablement dans cette optique que C. Tangana semble être revenu au bercail, comme pour revenir aux fondamentaux. Une table joliment garnie, des musiciens et choristes de tous âges rassemblés dans un décor presque digne d'un tableau de maître espagnol... Olé.