La carrière de Richard Russell à la tête de XL Recordings valait bien un bouquin

par Jeff, le 21 janvier 2020

Richard Russell n'est peut-être pas la figure la plus visible ou la plus connue de la musique britannique, mais il n'en reste pas moins l'un des rouages les plus essentiels. En effet, aux commandes du label indépendant XL Recordings, le musicien et producteur londonien a enchaîné les coups fumants et fait preuve d'un flair et d'une intuition sans commune mesure dans ce secteur d'activité.

Et comme c'est son parcours à la tête du label qui sera détaillé dans une autobiographie à venir, on ne va certainement pas se lancer ici dans une étude par le détail de ses exploits. Néanmoins, il faut rappeler que c'est Richard Russell qui a fait d'un petit label spécialisé dans les musiques électroniques dont raffolaient les raveurs anglais à l'époque (pour rappel l'histoire débute en 1989, et à l'époque XL est encore un sous-label de Beggars Banquet) une vraie machine de guerre, qui aura souvent su signer des artistes au meilleur moment. Cela a commencé avec The Prodigy, qui sortait Music for the Jilted Generation sur XL en juillet 1994, et cela s'est poursuivi avec les signatures de gens comme Dizzee Rascal, M.I.A., Radiohead, Vampire Weekend, The xx, les White Stripes ou Gil Scott-Heron à des moments clés de leur parcours. Et on ne vous parle même pas du coup de génie qu'a représenté le recrutement d'une certaine Adele, qui est restée fidèle à XL jusqu'au carton planétaire 21 - il se raconte que grâce à ce seul disque, ce sont plus de 60 millions d'euros qui sont arrivés dans les caisses du label l'année de sa sortie.

Liberation Through Hearing sortira le 2 avril sur White Rabbit. Malheureusement, aucune traduction française n'a été annoncée pour le moment, mais nous n'attendrons probablement pas que ce soit le cas pour vous en parler dans notre dossier Marque ta page. D'ici là, on vous encourage tous à retravailler vos bases en écoutant The First Chapters, compilation qui résume bien l'esprit XL des débuts.