The Pyramids

The Pyramids

Domino – 2007
par Jeff, le 15 décembre 2007
7

A quoi peut bien ressembler le side project de deux membres de Archie Bronson Outfit (en l’occurrence le batteur Mark Cleveland et le guitariste/chanteur Sam Windett) qui, lors des sessions d’enregistrement de leur sévèrement burné dernier album - l’excellent Derdang Derdang - décident de former The Pyramids et de s’enfermer un week-end dans un studio de fortune (l’étable d’un ami) pour y laisser libre cours à leurs idées ? La réponse est plutôt simple: à du Archie Bronson Outfit! En effet, pour cette première livraison, sur Domino évidemment, le duo ne s’éloigne que peu de ses terrains de jeux habituels et préfère utiliser quelques-uns des ingrédients qui font de Archie Bronson Outfit l’un des groupes les plus sous-estimés de l’inestimable écurie londonienne.

Mark Cleveland et Sam Windett s’en donnent donc à cœur joie pour nous servir un album couillu en diable dont chacun des dix morceaux sont autant de coups de butoir assénés aux oreilles d’un auditeur qui se retrouvera, c’est certain, en terrain connu. Il y a tout d’abord cette voix, reconnaissable entre mille, et dont l’intensité et la profondeur ne cesseront de nous étonner. Alliée à des riffs puissants mâtinés de blues salace et des pointes de psychédélisme, elle est capable de porter à elle seule le groupe et de lui conférer une dimension unique. Mais heureusement, The Pyramids, au même titre que Archie Bronson Outfit, ne se limite pas aux maltraitances infligées par Sam Windett à ses cordes vocales. Cet album éponyme, c’est aussi - et même surtout - des ambiances souvent malsaines mais jamais dérangeantes qui confèrent à ce disque une densité parfois étouffante. Aussi, sa courte durée (une trentaine de minutes à tout casser), si elle peut sembler handicapante dans un premier temps, est finalement la bienvenue.

A l’arrivée, sous ses faux airs de galette rapidement torchée et donc brouillonne, cette première réalisation brute de décoffrage se révèle être pleine de promesses. En même temps, venant de types comme Mark Cleveland et Sam Windett, on n’en attendait pas moins…