Saint-Etienne a du talent: les cinq locaux à ne pas manquer au Positive Education

par Émile, le 5 novembre 2018

On l'a dit, redit et re-redit: le Positive Education de Saint-Etienne, c'est un festival dont on apprécie les valeurs, l'énergie et le projet. Et monter cela dans une ville qui déborde autant d'envie qu'elle manque de moyens pour les concrétiser, ça rend l'aventure plus pertinente encore, à l'heure des énormes rendez-vous techno sans âme et de la multiplication des festivals électroniques sans véritable fil conducteur.

Une des facettes du festival qui nous plaît le plus, c'est cette volonté d'allier une programmation riche et efficace (Laurent Garnier, Paula Temple, Marcel Dettmann, etc.) à une vie locale très intense. L'occasion pour le festivalier moyen, donc, de bien se rappeler que la musique électronique, ça n'est pas simplement Nina Kraviz et Recondite, mais bien tout un monde, de ces nouvelles superstars jusqu'au type ou la nana qui mixe dans un bar. L'occasion aussi de montrer que Saint-Etienne a tout pour être un spot important de la techno et de ses nébuleuses, alors que Lyon phagocyte traditionnellement toute l'attention.

Pour bien vous préparer au festival si vous avez l'occasion d'y aller, ou bien pour vous plonger dans cette excellente programmation, on vous propose donc les cinq artistes locaux à ne pas manquer. 

A STRANGE WEDDING - JEUDI 8 NOVEMBRE

Première sortie du label Positive Education, A Strange Wedding est un stéphanois affichant un projet bien défini de "world downtempo". Et si la dénomination n'est pas fausse, elle n'est pas du tout ce que vous imaginez. Pour lui, "Make 90 BPM great again", ce n'est pas une façon de poser pour les warm-ups des scènes dub. A Strange Wedding propose une musique sombre et efficace dans laquelle le kick n'est en rien entamé par la lenteur, pour une soirée déchaînée en slow motion.

BASIC - JEUDI 8 NOVEMBRE

Nouvelle recrue du crew du Positive Education, Jules Payen est un digne représentant de la vague renaissante de l'acid house dans la bass music. Son premier EP, Stalp, est un petit bijou de diversité rythmique et d'inspirations plurielles. De la jungle à l'abstract, de la techno à l'expérimentale, Basic a tout pour convaincre son public qu'il est le mieux placé pour préparer la scène à Judaah et Laurent Garnier lors du premier soir du festival. 

JACQUES SATRE - VENDREDI 9 NOVEMBRE

Future deuxième sortie pour le label du festival, Jacques Satre colle parfaitement à l'image d'Epinal qu'on se fait de la scène stéphanoise. Décalée, riche en influences, industrielle et sombre, sa musique est parfaite pour ceux qui souhaitent se déhancher dans une certaine insécurité, et brille par sa capacité à raccrocher le monde du trip-hop tout en restant proche d'un héritage plus ancien et plus brut. A déguster le vendredi soir avant le set de Vladimir Ivkovic, qui devrait parfaitement résonner avec le sien.

CHRISTIAN COIFFURE - DIMANCHE 11 NOVEMBRE

Originaire de Lyon, Christian Coiffure évolue dans un registre différent de ses comparses stéphanois. Plus proche de ce que la house a pris au disco et au hip-hop, il viendra en fin de parcours égayer la nuit des plus courageux des festivaliers. Présent sur les radios régionales et nationales depuis une grosse année, il a montré sa capacité à naviguer très largement entre la techno, le grime et l'atmosphère énervée de la bass music. Aucune chance de se tromper en allant passer son after de festival en sa compagnie.

LES FILS DE JACOB - DIMANCHE 11 NOVEMBRE

Les Fils de Jacob, ça n'est pas simplement le duo fondateur des sorties Positive Education. Antoine Hernandez et de Charles Di Falco ne sont rien d'autres que les programmateurs et organisateurs du festival. Présents à tous les événements et membres éminents de la scène électronique de Saint-Etienne, ils sont aussi de sacrés entertainers, comme le montrent les invitations qu'ils ont pu honorer au Sucre ou à la Concrete. Le festival se finira en beauté avec ceux grâce à qui il a pu commencer. Grosse ambiance garantie malgré la probable grosse fatigue.