Dossier

Goûte Mes Mix #37 : Claudio PRC

par Simon, le 6 mai 2014

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Tracklist

  1. Nana April Jun - Process Philosophy [Touch]
  2. Claudio PRC & Ness - Nocturne [Phorma]
  3. Roberto Figus - Sorting II [Etichetta Nera]
  4. S100 - Pygmalion [Semantica]
  5. Exium & Elyas - Surgery [Modularz]
  6. Adriana Lopez - Permanent Condition [Semantica]
  7. Refracted - Stimulus [Shades Records]
  8. Dino Sabatini & Edit Select - Euterpe [Outis]
  9. Unknown Artist - 1962.1 [White Label]
  10. Deepbass - Tsugaru [Informa]
  11. Markus Suckut - Lethal [SCKT]
  12. Edit Select - Distance [Prologue]

On ne pouvait pas aborder un tant soit peu sérieusement la deep-techno sans passer par la case Prologue, et a fortiori par une sélection de Claudio PRC. Plus qu’un vivier de qualité, cette structure allemande est le point d’arrêt européen en matière de classe techno. Et même si le nom de Claudio PRC se lit entre des Abdulla Rashim, Voices From The Lake, Cio D’Or, Girogio Gigli, Dino Sabatini ou Edit Select, l’Italien demeure une des figures de proue de l'écurie. Son premier LP n’y est certainement pas pour rien. Rien sur Innersate ne dépassait, et le disque proposait une deep-techno aventureuse, épurée et sensiblement dynamique. Un véritable must qui cristallisait toute la science deep et minimaliste de Claudio Porceddu : « Innerstate, en tant que premier LP, a été le sommet de tout le travail que j'ai effectué auparavant, aussi bien techniquement que conceptuellement. Ce LP définit ce que sont les particularités de ma vision musicale et cela a été une étape nécessaire pour ma carrière. Je ressentais depuis longtemps le besoin de créer un travail qui me complète entièrement, qui soit le plus introspectif possible, et avec Prologue j'ai eu l'opportunité de le faire avec toute la liberté possible qu'un artiste puisse obtenir. »

La comparaison avec Donatto Dozzy est toute naturelle, même si c’est toute l’Italie de la techno qui se révèle, une fois de plus, au travers de Claudio – on pense à Stroboscopic Artefacts, sur lequel il a également posé. Un constat sans appel, qui fait que les natifs de La Botte ne se sentent plus obligés d’aller squatter Berlin pour exister et être reconnu dans le macrocosme techno. Même si Claudio PRC s'apprête à faire ses valises: « Je vais bientôt quitter l'Italie pour diverses raisons. Cela a été une décision très pondérée, difficile mais nécessaire. Ici, il y a beaucoup de problèmes qui, malheureusement, ne me permettent pas de concrétiser les idées et les projets que j'ai en tête. Maintenant j'ai besoin d'une base solide qui me garantisse un futur certain. En ce qui concerne la musique produite par des artistes italiens, je pense qu'aujourd'hui comme hier, elle a toujours été capable de se distinguer du reste du monde, comme se distingue la musique produite par des artistes allemands. Les différences sont nombreuses et je pense que les Italiens ne seraient pas capables de reproduire le son allemand et vice-versa.».

A l’image de tout ce qui a pu être produit par Claudio PRC jusqu’ici, cette sélection travaille la pulsation avec un grand sens de la profondeur, du dynamisme et de la fessée délicate. Un travail qui s’apparente à un « flux sonore précis et équilibré », magnifiquement calibré pour « stimuler le corps et l'esprit » en une seule frappe. Claudio avoue avoir invité sur cette sélection des potes et des mecs qu’il suit de près. Quand tu as dans ton cercle proche des gars comme Exium, Dino Sabatini, Edit Select ou Markus Suckut, tu peux finalement t’attendre au meilleur mix techno qu’on ait pu vous proposer jusqu’ici.