Un joli clip pour nous rapeller que Mykki Blanco a sorti une bien belle compilation pendant l'été

par Quentin, le 19 novembre 2015

Il y a quelques mois, sur certains sites un peu trop rapides dans le traitement de l'information, on pouvait lire que l'artiste transgenre Mykki Blanco tirait sa révérence et quittait le monde de la musique. Émoi dans le monde LGBT, surtout après que Mykki eut annoncé sa séropositivité un mois plus tôt.

Rapidement démentie, la rumeur venait d'une déclaration où l'artiste exprimait sa frustration d'exercer son métier de rappeur et sa volonté de diversifier ses activités en se consacrant notamment au journalisme d'investigation - plus précisément en s'intéressant au monde gay et lesbien dans les coins reculés du monde. Pas besoin de lire deux fois pour comprendre qu'il ne mentionne aucunement sa volonté de quitter le milieu musical. Et dans les faits, c'est d'ailleurs plutôt le contraire qu'on observe.

Du coup entre l'étude d'un "troisième genre" au Népal, les conférences en université, l'annonce d'un TED Talk et sa signature chez !K7 Records, Mykki a aussi trouvé le temps de lancer son label Dogfood Music Group. Une structure qui "transcende les frontières culturelles conventionnelles, construit et déconstruit l'image de la musique africaine américaine." L'initiative prend la forme d'un collectif dans lequel l'artiste invite 3 compères : Psychoegyptian, Yves Tumor et le bien-nommé Violence. Leur production ? Ils nous en donnaient un aperçu en août en sortant cette vidéo en guise d'annonce de l'album C-ORE.

Comme vous avez peut-être loupé la compilation C-ORE sortie à la toute fin de l'été, on en remet une couche. Avec cette même attention pour le visuel soigné, le collectif nous présente une nouvelle capsule tout aussi léchée et cinglée que la première. Intitulé "Coke White, Starlight" le clip nous propose de découvrir la miss Blanco déguisée en Marylin Monroe. On la voit aussi plonger au fond des océans grecs pour poignarder une pieuvre, le tout sur un fond de rap sombre et noisy. Ça se termine par un "To be continued" et pour être honnête, on se réjouit de voir la suite (un long métrage avec le réalisateur du clip Tristan Patterson serait dans les tuyaux).