Tiña et PVA pour lancer l'année de Speedy Wunderground avec fracas

par Jeff, le 17 janvier 2020

À ce stade, si vous n'avez pas remarqué qu'on était complètement sous le charme de Speedy Wunderground, on ne peut plus rien faire pour vous. Entre la playlist dédiée au grand manitou du label londonien, les news à foison (au hasard, celle-ci) et les nombreuses chroniques des disques produits par le patron de la maison (de Squid à black midi en passant par Kate Tempest ou Fontaines D.C. rien que pour l'année 2019), on ne ménage pas nos efforts pour vous vanter les mérites du label londonien géré d'une main de maître par Dan Carey.

Et si l'année 2019 fut certainement la plus importante dans l'histoire du label (notamment vu la visibilité provoquée par les groupes cités plus haut), celui-ci est bien décidé à poursuivre son rôle de dénicheur de talents sur la scène londonienne. Et c'est là que débarque PVA. Si ici le groupe ne fait que peu de vagues, la mayonnaise est en train de prendre outre-Manche, où le trio déchaîne les passions sur la seule base de ses concerts - il était récemment en Belgique au Sonic City, à l'invitation de Shame. En effet, si le nom est sur pas mal de lèvres ces six derniers mois, on attendait de pied ferme la première sortie officielle pour Speedy Wunderground. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne s'est pas fait truander : nourri d'influences post-punk et synth wave, "Divine Intervention" est une bombinette qui ressemble à un croisement entre The Kills et lcd soundsystem. Comme dirait Alex Turner : put on your dancing shoes.

L'autre groupe qui a l'insigne honneur de mettre l'année 2020 du label sur les rails, c'est Tiña, autre groupe londonien dont on avait fort apprécié l'ADN britpop sur l'éminemment catchy "I Feel Fine". Catchy, le nouveau titre "Dip" l'est un peu moins, mais il a surtout le mérite de nous montrer que le groupe n'est pas du genre à jouer la carte du passéisme ou de l'immobilisme. Car si son premier titre avait une tronche à faire bander un ancien rédacteur du NME, celui-ci renvoie plutôt à l'imaginaire indie américain, et à des groupes comme Pavement ou les regrettés Avi Buffalo.