Tamar Aphek, nouvelle pépite israélienne du rock indie

par Jeff, le 12 mai 2020

La place de PJ Harvey sur la pyramide de la chaîne alimentaire est connue de tous : tout en haut du triangle, là où personne n'ose venir la faire chier. À 50 ans et avec une discographie qui force le respect, l'Anglaise a bien mérité du repos, et prend logiquement son temps au moment de choisir les projets dans lesquels elle s'investit : si elle a participé à l'élaboration de la B.O. de la série All About Eve en 2019, son dernier album date de 2016.

Et cette année 2020 s'annonce assez intéressante pour nombre d'artistes au profil moins visible désireuses de s'attaquer lentement, mais sûrement, à sa domination : on pense à l'Anglaise Nadine Shah ou à l'Irlandaise Sinead O'Brien, sur lesquelles on a misé quelques kopecks. Une shortlist à laquelle on ajoute aujourd'hui le nom de Tamar Aphek, artiste israélienne qu'on découvre à la faveur de sa signature sur le label bruxellois EXAG' RECORDS, qui n'en finit plus d'enchaîner les coups fumants - écoutez donc l'EP furieux des Anglais de Thank sorti en fin d'année dernière, ou l'album live de La Jungle qui vient de paraître.

"CROSSBOW" est le premier extrait du premier album de Tamar Aphek, dont on ne connaît pas encore le titre ou la date de sortie. Comme le reste du disque, il a été enregistré dans les studios new-yorkais de Daptone Records, puis mixé par Daniel Schlett (Amen Dunes, The War on Drugs, DIIV ) et masterisé par Greg Calbi (Bon Iver, Big Thief, Yo La Tengo).

Des noms prestigieux qui se sont penchés sur des albums au final assez moyens, l'histoire récente en est pleine, mais soyez rassurés : dans le cas de Tama Aphek, ces petites mains douillettes se sont mises au service d'un groupe à suivre absolument, et on peut vous garantir que tant son songwriting que la tension latente et permanente qui anime ses compositions sont autant de forces qui nous font dire qu'il faudra compter sur ces Israéliens en 2020.