Où est passé le mojo de Leon Vynehall?

par Aurélien, le 17 avril 2018

A GMD, même si on a pas toujours été tendres avec lui, dans le fond on l'aime bien Leon Vynehall. Ses mixes fiévreux nous laissent à chaque fois un souvenir ému, et sur disque sa house toute douce (bien qu'un rien grandiloquente parfois) trouve toujours le moyen de nous toucher le cœur entre deux déhanchés. A priori, et vu que son dernier EP date d'il y a bientôt deux ans déjà, tous les ingrédients sont réunis pour que l'on se réjouisse de l'annonce de son premier disque attendu pour le 15/06. Presque tous en fait.

Parce que voilà, il y a une ombre au tableau. Et cette ombre, elle s'appelle Ninja Tune: l'écurie est connue pour sa tendance à vampiriser ses personnalités les plus prometteuses - le dernier disque en date de Machinedrum résume bien le propos, et elle a visiblement fait du bon boulot pour détourner l'Anglais de sa house pleine de fraîcheur et l'emmener vers des horizons instrumentaux néo-classiques un peu pédants. 

Si le reste de Nothing Is Still est dans cette veine downtempo un peu chiante à la Bonobo que "Enveloppes" semble annoncer, il y a fort à parier que l'on préférera s'en aller l'écouter passer des disques à la Concrete ou au Fuse. Et ce serait bien dommage vu le potentiel du bonhomme à produire une musique accessible et bien produite.