Korn : “We were dubstep before there was dubstep”

par Simon, le 29 novembre 2011

C’est peut-être la déclaration de l’année, celle du moins qui ne peut se lire sans un rictus de malice. Le virage du groupe Korn dans des sphères dubstep-ouin-ouin-Transformer-qui-fait-des-prout-prout est très certainement le plus mauvais marchandage qu’ait connu l’industrie musicale en 2011, c’est un fait. Après avoir collaboré avec Noisia, Skrillex ou Excision – qui sont bien connus pour avoir pris le train en marche avec trois guerres de retard – voilà que le quatuor annonce qu’ils étaient le dubstep bien avant même l’existence de ce dernier.

Jonathan Davis, roi des cons sur ce coup-là, s’étend et se répand : “We were dubstep before there was dubstep. Tempos at 140 with half-time drums, huge bassed-out riffs. We used to bring out 120 subwoofers and line them across the whole front of the stage, 60 subs per side. We were all about the bass.” Ok mon ami, et bien il faudra expliquer ceci à des mecs de la trempe de Distance ou de Vex’d, dont la présence à la genèse du genre et l’attitude metal – pas tes crasses nu-metal-emo - te calent ta déclaration loin dans le rectum.

Finalement, c’est surtout devant la polyvalence de ses nouveaux fans que le leader de ce groupe de has-been se touche la prostate, et tant pis pour les vrais amateurs qui n’y comprennent de toute façon rien : “These kids are onto something completely innovative and new. It’s pure and awesome and underground and heavy and different, not like stale-ass metal and rock’n'roll. I love them all, but the old-school metalheads are not open to change. It’s really cool to see glow sticks at the show, to see dance music culture infiltrating and becoming one with the metal community. At the last show, there was one mosh pit where they were moshing, and another with kids doing glow stick tricks. They were taking turns and shit. I think we’ve opened up a new style that both sides are happy with.” Franchement là ça tient du délire total.

On clôturera cette news avec deux titres – l’un de Vex’d, l’autre de Distance (par ailleurs ancien batteur de metal) – histoire de finir de démontrer que le dubstep à tendances "gros riffs dans tes gencives" ne date pas d’hier, et surtout qu’on nage ici dans des ambiances de bien meilleure qualité que celles proposées par ces vautours de Korn. La réponse du berger à la bergère sans doute.