Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad convient Marcos Valle pour un nouveau numéro de Jazz Is Dead

par Jeff, le 6 juillet 2020

Quelle année pour le multi-instrumentiste Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad, l'ancien A Tribe Called Quest. L'air de rien, avec leur série Jazz Is Dead initiée alors que le monde entier se préparait à vivre confiné pendant de longs mois, les deux hommes ont été de bons compagnons de nos journées d'isolement forcé.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le lockdown n'aura eu raison ni de leur enthousiasme, ni de leur productivité, puisque cette news est l'occasion d'évoquer avec vous le troisième numéro de Jazz Is Dead, une série d'albums dont l'objectif est autant de rendre hommage à quelques grands noms de la musique que de réinscrire ces mêmes noms dans notre époque. Après un premier numéro passé sous les radars (mais pourtant excellent), le nom de Jazz Is Dead s'est retrouvé sur beaucoup de lèvres, étant donné qu'il présentant une collaboration inédite avec légendaire vibraphoniste Roy Ayers.

Jazz Is Dead 02 étant sorti il y a quelques semaines à peine, on pensait avoir au moins quelques mois de répit, voir un an ou deux. Pas du tout, puisqu'un nouvel extrait du prochain volume est déjà en écoute. Annoncée pour le mois d'août, cette nouvelle itération du projet sera consacrée à un autre nom qui envoie quelques étoiles dans nos yeux, Marcos Valle. Depuis des décennies, et bien qu'ici on le connaisse surtout pour ce tube, l'artiste brésilien s'essaie à de très nombreuses choses (jazz, funk, bossa nova, tropicália, rock psyché, et on en passe) et continue même de sortir des disques - malgré ses 76 printemps, il a encore sorti un album cette année.

Et si la musique du duo a parfois tendance à être trop statique ou référencée, on comprend tout l'intérêt des rencontres de Jazz Is Dead dans un titre comme "Viajando Por Aí", qui se nourrit de toute l'expérience de Marcos Valle mais semble aussi aller puiser dans de précédentes rencontres - les deux Américains ont travaillé avec Laetitia Sadier de Stereolab pour l'album The Midnight Hour, et cela s'entend ici.