Concert

Les Ardentes

Liège, Parc Astrid, le 9 juillet 2009
par Jeff, le 20 juillet 2009

Les Ardentes ont un gros point fort: leur convivialité. En effet, rares sont les festivals de la taille de l'évènement liégeois qui se passent dans une ambiance aussi détendue, chaleureuse et bon enfant. Les Liégeois vous répondront que c'est dans leur nature, et que c'est probablement ce qui fait d'eux une race si attachante. Mais les Ardentes ont également un très gros point faible: leur convivialité. En effet, au fil des éditions, le festival s'est imposé dans le coeur des Liégeois comme un évènement mondain comme un autre, où ils se rendent également en masse pour y boire jusqu'à plus soif et converser à l'envi des derniers ragots. Et si par le passé cet état de fait n'était pas gênant, le public qui s'est rendu cette année aux Ardentes pour y profiter de la musique comme il le ferait à Dour ou au Pukkelpop n'a pas vraiment été gâté par les hordes de gens qui se sont rendus cette année au Parc Astrid pour y boire jusqu'à plus soif, converser à l'envi des derniers ragots et considérer le fait que d'excellents artistes se produisent sur une scène comme un détail - ce qui a notamment déteint sur la qualité de la prestation de certains d'entre eux.

Et tant qu'on en est à parler bémols, l'équipe de GMD se doit de critiquer cette tradition désormais habituelle pour bon nombre de festivals de taille qui consiste à étendre la programmation sur quatre loooooongues journées, là où trois jours étaient encore la norme il y a quelques années. Parce qu'hormis les détenteurs d'un ticket d'une journée, les heureux propriétaires d'un pass 4 jours sont souvent réduits à l'état de loques humaines malodorantes à l'entame de la quatrième journée, incapables de profiter dignement de l'évènement. D'ailleurs, tandis qu'une moitié de l'équipe GMD abdiquait le samedi matin aux alentours des 6 heures du mat', assomé par le dubstep percutant de Benga et Skream, l'autre s'est elle vue dans l'incapacité d'assister aux prestations pourtant très attendues des têtes d'affiche du dimanche soir, Ghinzu et Supergrass, pour cause de fatigue insurmontable.

Ceci étant, hormis ces détails pour le moins gênants dont l'équipe organisatrice se devrait de tenir compte à l'avenir tant ils reflètent les préoccupations d'une frange conséquente du public, il convient de la féliciter pour son organisation que l'on hésitera pas à qualifier de sans faille: organisation parfaite du site, accès aux salles et à la Grande Scène jamais encombrés, chiottes propres (pour un festival hein), son plus qu'honnête (même dans ces énormes caisses de résonnance que sont le HF6 et l'Aquarium) ou boustifaille toujours aussi savoureuse. Certes, l'affiche était moins alléchante que l'année dernière, et les annulations de taille se sont succédées à quelques heures à peine de l'ouverture des portes (Lauryn Hill, Lil' Wayne et Joey Starr), voire pendant le festival (Stuck in the Sound), mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'il ne restait plus le moindre nom susceptible d'éveiller notre curiosité et de titiller nos sens à l'affiche de cette quatrième édition des Ardentes que nous allons tenter de vous décortiquer.

Jeff & Simon