Concert

Horst Festival

Hoslbeek, le 9 septembre 2016
par Jeff, le 15 septembre 2016

Plutôt que d'essayer de vous raconter dans le détail notre soirée de vendredi dernier au Horst Festival de Holsbeek (c'est près de Louvain), on s'est dit qu'on allait plutôt vous donner trois raisons de ne surtout pas louper l'évènement en 2017.

Pourquoi? Parce que l'affiche.

Le festival est né en 2014 et rien que les noms présents aux deux premières éditions témoignent du bon goût certifié des organisateurs, plutôt amateurs de belle bass music qui groove et qui tabasse: Joy Orbison, Boddika, Floating Points ou Detroit Swindle la première année; DJ EZ, Oneman ou Benji B la suivante.

Mais cette année, un nouveau palier a été franchi avec un véritable élargissement du spectre et les présences sur deux soirées d'une belle brochette de cadors et d'étoiles montantes: Leon Vynehall, Mala, Deetron, Lone, The Black Madonna, Julio Bashmore, Lapalux ou encore Machinedrum ont tous fait le déplacement dans un trou paumé (bucolique certes, mais bien paumé quand même) du Brabant Flamand.

En d'autres, avec une affiche de ce calibre (et la réponse du public, avec un sold out le samedi et énormément de monde le vendredi), on se dit que le Horst est parti pour s'installer dans le panorama pourtant saturé des festivals belges.

Pourquoi? Parce que l'endroit.

Dans nos rêves les plus fous, on aurait beaucoup aimé débarquer au Horst sur notre cheval blanc équipé d’une armure rutilante, précédé de nos bannerets. Drôle d’idée ? Point du tout, puisque le Horst se déroule dans un putain de château avec des douves, un pont-levis et tout le tintamarre. Un cadre unique qui en met forcément plein les mirettes. 

Autant dire que traverser le pont-levis puis débarquer au milieu de la cour du château pour siroter des bières sur de la tech-house donne une certaine idée du « cool ». La seconde scène située en dehors de cette majestueuse enceinte paraît forcément être un peu le parent pauvre mais sa taille et la sonorisation sont tout ce qu’il y a de plus respectable. 

En dehors de ça le site est sacrément bien branlé, avec des bars où l'on ne perd pas 30 minutes pour se faire servir des bières tièdes, une décoration sobre et, clou du spectacle, il y a même un dj aux toilettes qui passe du son bien au chaud dans sa Cathy cabine. Les plus téméraires pourront même faire une pause pipi dans les douves pour avoir la douce impression de pisser chez le duc de Pouille. En revanche, on essaye toujours de comprendre l’intérêt de ces braseros au milieu du site. Promis l’année prochaine on ramène nos merguez ! 

Bon dernier petit bémol, on aimerait pas voir la gueule du site si le déluge s’abat sur les lieux, ambiance boueuse garantie à tous les coups…

Pourquoi? Parce que l'ambiance et l'organisation.

L'ouverture revendiquée et la fin clémente de l'été nous ont logiquement permis de frayer avec un public hétéroclite mais curieux, et surtout incroyablement cool dans sa manière de vivre son évènement. Ainsi, si la manière d'organiser le truc oblige le Horst à s'appeler 'festival', on doit bien dire qu'on était assez loin de ce qu'on a l'habitude de vivre dans ce genre d'évènements, pourtant de plus en plus standardisés et formatés. Alors c'est vrai que si l'on exclut le set incendiaire d'un Mala qui a su intelligemment monter en puissance, le Horst aura peut-être manqué de prestations véritablement marquantes. Mais en l'occurrence, on ne pourra imputer cela à un public peu réceptif ou à une organisation aux fraises. Bref, l'année prochaine, on y retournera, ne serait-ce que pour profiter du voler "arts" du festival, qu'on n'a pas vraiment pris le temps d'approfondir - des installations sont disséminées un peu partout sur le site, avec des visites guidées à la clé.