Vampiric Way

The Bewitched Hands

Sony Music – 2012
par Jeff, le 2 octobre 2012
8

Franchement, vous parler longuement de ce nouvel album de The Bewitched Hands va se révéler à peu près aussi simple que de rentrer au Baron en Air Max et training Lacoste. Parce que pour commencer, la troupe rémoise n’est pas vraiment du genre à exister en dehors de son travail discographique ou scénique. Pas du genre à faire du vent histoire de montrer qu’elle existe. Ensuite parce que tant de choses ont déjà été dites au sujet de la pop chorale d’un groupe qui a souvent donné l’impression d’être resté bloqué dans les années 90. Et alors que s’apprêtait à débarquer ce Vampiric Way très attendu, pas du buzz artificiel ou d’effets de manche pompiers, juste un premier single dont l’efficacité ne peut être questionnée : avec son refrain qui se gueule et sa mélodie qui se scotche aux neurones, « Thank You, Goodbye, It’s Over » se révèle être l’un des meilleurs titres jamais écrit par les Français. Et l’un des meilleurs singles de 2012.

Et c’est bien simple, tout le reste de Vampiric Way n’est que l’application d’une recette qui avait déjà fait ses preuves sur Birds & Drums. A la seule différence que la production est cette fois bien plus soignée, et qu’elle vient compléter avec une rare efficacité les saillies pop d’une troupe rémoise qui pète la forme et ne s’autorise que de très rares décélérations (le mélancolique « Words Can’t Let You Down »). Aussi épique que sincère, la musique de The Bewitched Hands tire de bout en bout vers l’excellence rencontrée sur un titre comme « Work » sur leur précédent effort – un argument en faveur de la qualité globale de l’ensemble donc. Parsemé de singles potentiels qui sont autant de moments de pur bonne humeur (phénoménal « The Laws of Walls » pour boucler le disque), Vampiric Way est autant un remède contre les idées noires qu’un petit précis de pop faussement foutraque mais vraiment attachante. Pour citer l’autre couillon : c’est que du bonheur.

Le goût des autres :
3 Laurent 7 Amaury L