Mice Parade

Mice Parade

Fat Cat – 2007
par Nicolas, le 6 novembre 2007
7

Après avoir découvert Adam Pierce en tant que moitié de la formation de The Dylan Group en 1997, il ne nous fallut plus guère de temps pour faire connaissance avec Mice Parade, son projet solo dont le nom n’est tout simplement qu’une anagramme d’Adam Pierce. Près de dix années plus tard, ce dernier signe déjà un septième album solo qui fait suite à quelques merveilles, telles que Obrigado Saudade ou encore Bem-Vinda Vontade. Dès lors, on ne pouvait que frétiller d’impatience à l’annonce du retour d’un multi-instrumentiste new-yorkais aussi talentueux que prolixe

si le sens de la mélodie imparable de l’Américain est reconnaissable dès les premières secondes de cet opus, on constate également qu’Adam Pierce n’a pas voulu à tout prix renouveler son univers personnel sous peine de perdre cette formule pour laquelle il est régulièrement acclamé par la critique. Dès lors, les 9 compositions de cet album "sans titre" empruntent des chemins déjà bien balisés par le passé. Sans surprise, on retrouve même une certaine Anna Valtysdottir (ex-Mùm), sur "Double Dolphins On The Nickel", que l’on avait déjà croisée voici trois ans sur Bem-Vinda Vontade. Par contre, la présence de Laetitia Sadier (Stereolab) sur "Tales Of Las Negras" constitue l’une des bonnes surprises de cet opus tant la voix de la jeune femme se conjugue parfaitement aux frénétiques martèlements de fûts de Doug Sharin (Codeine, Him, Directions In Music, ...). Mais au-delà de ces collaborations, qui restent relativement rares dans le monde de Mice Parade, la nouvelle plaque de ce dernier offre donc une formidable confrontation entres formats pop, touches électroniques parcimonieuses, fantômes post-rock et influences jazzy. Enregistré et produit à domicile, le septième effort en solitaire d’Adam Pierce sonne comme une synthèse du travail accompli durant la décennie écoulée.

A défaut d’entrapercevoir une nouvelle facette de Mice Parade, cet album nous fait redécouvrir une vieille connaissance que l’on avait quelque peu oubliée devant l’amoncellement de nouveautés. Bien que le temps n’ait eu que peu d’emprise sur les qualités du mélodiste qu’est Adam Pierce, on le retrouve de temps à autre à la peine sur des compositions où la sauce ne prend qu’à moitié. Désormais, on préfère Mice Parade quand il est accompagné par de charmantes créatures. Mine de rien, celles-ci arrivent à le transcender. Pour notre plus grand plaisir…

Le goût des autres :
8 Romain 7 Fabien