Mark XIII - 10 Years Of Eventful Parties

Various Artists

Citizen Records – 2008
par Simon, le 29 avril 2008
6

Lieu phare de la musique électronique grenobloise, le Mark XIII attire les foules autant que les grands artistes (The Hacker, Oxia) dans les méandres de son club depuis maintenant dix longues années. Afin de fêter comme il se doit cet événement notable , l’organisation se propose d’éditer une première sélection mixée qui sort une fois de plus sur le très bon label Citizen (cf. Club villa Rouge), afin d’exposer au néophyte de cet endroit grandiloquent l’ambiance susceptible d’y régner un de ces soirs de liesse musicale. A la programmation, on retrouve Aymeric Ponsart pour mener à bien cette expédition électronique, une expédition qui commence par un rapide coup d’oeil à la tracklist afin de voir la volonté de notre résident de se la jouer frenchy du début à la fin.

Une sélection intégralement française qui joue sur un argument de poids, celui du nombre d’inédits que compte le mix en présence, un bon point en plus s’il en est avant même de débuter notre écoute. Et il faut dire que cela démarre en force avec une sélection de titres dark electro dans un ronronnement digne d’un de ces moteurs diesel crasseux et usé. On notera jusqu’à l’arrivée de la voix de castrat d’IAMX, une lame de fond quelque peu electroclash qui virera titre après titre vers des horizons plus trancey pour enfin revenir à une electro toujours aussi sombre et inquiétante. Mais si le programme s’annonçait sur papier exceptionnel, on dénotera tout de même une linéarité parfois pesante qui, sur la longueur, entraînera peut-être une lassitude plus ou moins grande de l’autre côté de la platine. La faute peut-être à un casting trop beau pour être vrai, ou encore à conduite générale peut-être trop laxiste de la part d’Aymeric Ponsart, qui pensait réaliser, à l’aide simplement de cette brochette de producteurs renommés, créer un véritable exploit.

Toujours est-il que certain garderont un bon souvenir de cette sélection, qui au cours de son avancement, se sauve ici et là pour arriver à maintenir de manière significative un niveau tout à fait admissible pour ce genre d’exercice. N’ayant pas eu la chance encore d’accéder à e haut lieu de la fête grenobloise, je ne m’étirerai pas sur d’éventuelles comparaisons entre cette compilation mixée et l’ambiance qui règne au Mark XII, mais à en juger par l’objet que je tiens en main, notre petite entreprise tiendra largement le cap de la décennie supplémentaire. Le rendez-vous est définitivement pris.